Le football féminin trouve ses origines au début du XXe siècle, bien que les femmes aient pratiqué diverses formes de jeux de balle depuis des siècles. Les premières compétitions organisées sont apparues en Angleterre, notamment lors de la Première Guerre mondiale. Avec de nombreux hommes au front, les femmes ont commencé à travailler dans les usines et à participer à des événements sportifs pour lever des fonds. L'équipe de Dick, Kerr’s Ladies, fondée en 1917, est souvent citée comme l'une des premières équipes féminines organisées. Elle a attiré des milliers de spectateurs à ses matchs, ce qui a marqué un tournant dans la visibilité du football féminin.
Cependant, malgré cet intérêt croissant, le développement du football féminin a rapidement été freiné. En 1921, la Fédération anglaise de football a interdit les matchs féminins dans les stades affiliés, justifiant cette décision par des arguments médicaux et sociaux. Cette interdiction a duré près de cinquante ans, ralentissant la progression du sport dans de nombreux pays.
Après des décennies de marginalisation, les années 1970 ont marqué un tournant dans l'histoire du football féminin. À cette époque, de nombreuses fédérations nationales ont commencé à lever les interdictions et à créer des compétitions officielles. La Fédération internationale de football association (FIFA) a joué un rôle clé dans la reconnaissance du football féminin. En 1982, elle a organisé le premier tournoi international féminin non officiel, qui a servi de précurseur à la Coupe du monde féminine.
En 1991, la première Coupe du monde de football féminin a eu lieu en Chine, remportée par les États-Unis. Ce tournoi a été un succès retentissant et a permis de renforcer la légitimité du football féminin au niveau mondial. De nombreuses ligues professionnelles ont vu le jour dans des pays comme les États-Unis, l'Allemagne et la Suède, offrant ainsi aux joueuses la possibilité de se professionnaliser. Parallèlement, le Comité international olympique (CIO) a introduit le football féminin aux Jeux olympiques d'Atlanta en 1996.
Le football féminin connaît aujourd'hui un essor sans précédent. Les compétitions internationales comme la Coupe du monde et les Jeux olympiques attirent des millions de téléspectateurs, tandis que des ligues professionnelles se développent dans des régions où le football féminin était autrefois négligé. La France, les Pays-Bas, l'Espagne et l'Angleterre comptent désormais parmi les principales nations de ce sport, et des joueuses comme Megan Rapinoe, Ada Hegerberg ou Wendie Renard sont devenues des icônes mondiales.
La progression du football féminin ne se limite pas à l'Europe et aux États-Unis. Des pays d'Asie, d'Afrique et d'Amérique du Sud commencent à investir dans des infrastructures et à développer des compétitions nationales, élargissant ainsi la base de talents à travers le monde. Le football féminin a également vu des avancées en matière de droits et d'égalité salariale, bien que des disparités importantes subsistent par rapport au football masculin.
L'avenir du football féminin semble prometteur, avec une augmentation constante du nombre de pratiquantes et une visibilité accrue. L'intérêt des sponsors et des médias continue de croître, créant ainsi des opportunités pour développer encore davantage ce sport à travers le monde.